Étudiants, quelles aides pour votre budget logement ?
Bon nombre d’étudiants ou de futurs étudiants sont en quête d’un toit pour l’année prochaine dans leur ville d’adoption. Quand il n’y a pas de place dans une résidence universitaire, il faut se tourner vers un appartement individuel ou une colocation, une solution très prisée. Dans les deux cas, le logement sera le principal poste de dépense du budget étudiant. Avant de signer un bail, et avant même de mener ses recherches, mieux vaut être au courant des aides auxquelles on aura droit ! Petit tour d’horizon…
L’APL étudiant, comment ça marche ?
Le principal soutien financier pour les étudiants est la CAF (Caisse d’allocations familiales), avec l’Aide personnalisée au logement (APL) ou l’Allocation de logement social (ALS) dans le cas où l’appartement n’est pas conventionné, c’est-à-dire qu’il n’y a pas eu de signature de convention entre le propriétaire et l’État. Une troisième possibilité se présente : l’Allocation de logement familial (ALF) pour ceux qui ont une personne à charge et souhaitent louer un appartement non conventionné.
Versées chaque mois à partir de l’entrée dans le logement, ces aides de la CAF sont soumises à des conditions, de ressources bien sûr, mais pas seulement. Il faut être français ou étranger avec un titre de séjour en cours de validité, louer un logement décent, tant en termes de surface que de risques pour la sécurité, et ne pas avoir de lien de parenté avec le propriétaire.
Partant de là, le montant des aides varie selon le revenu des deux années précédentes (de l’étudiant et non de ses parents) ainsi que le patrimoine (oubliez l’APL si vous avez plus de 30 000€ sur un livret d’épargne), le lieu d’habitation, la nature du logement et le loyer. Le plus simple pour savoir à quelle aide vous pouvez prétendre est de faire une simulation sur le site de la CAF.
Cette démarche est effectivement facile pour peu que l’on sache remplir un dossier, mais l’APL Étudiant nécessite quand même quelques précisions. La première concerne les parents puisqu’un jeune qui touche cette aide n’est plus considéré comme enfant à charge dans le calcul des allocations familiales.
Deux autres points : si vous êtes en colocation, vous avez droit à l’APL Étudiant (ou ALS, ou ALF) dès lors que votre nom sur le bail – et que vous remplissez les conditions. Par ailleurs, il faut savoir que les versements se font en décalage, c’est-à-dire en octobre pour septembre, par exemple. Attention, encore, aux délais de traitements, qui peuvent atteindre deux mois dans certains départements.
Simplifier sa recherche et son installation
La bonne nouvelle, c’est que l’APL Étudiant est cumulable avec d’autres aides au logement, et d’abord celles qui concernent l’acceptation du dossier par un bailleur. Difficile, en effet, de signer un contrat de location quand on n’a pas de garanties suffisantes. Heureusement, il existe des solutions sur l’ensemble de ce parcours du combattant. La première est le dispositif Visale, qui s’adresse aux 18-30 ans. Plus question de chercher des garants puisque Action logement garantit au bailleur le paiement des loyers. Là encore, il est conseillé de s’y prendre un peu en avance puisque cette aide qui s’obtient en ligne, sous forme de visa, stipule le montant du loyer qui sera garanti.
Toujours pour l’installation dans un futur logement, l’avance Loca Pass est aussi un sérieux coup de pouce. Il s’agit, cette fois, d’une aide sous forme de prêt qui permet de financer le dépôt de garantie. Elle est cumulable avec le dispositif Visale, mais ne s’adresse pas, en revanche, aux jeunes qui bénéficient déjà du Fonds de solidarité logement (FSL). Celui-ci est d’ailleurs plus généraliste. Destiné aux jeunes (et autres personnes) en grande difficulté, il permet d’aider au paiement de la caution, de factures en retard, etc.
Les demandes de garantie Visale et d’avance Loca Pass se font en ligne, via les sites dédiés. Encore une fois, mieux vaut remplir les dossiers avant de quitter le nid familial.
D’autres aides pour faire baisser la facture
En arrivant dans une ville, il est utile, aussi, de se renseigner sur les aides locales qui peuvent exister. À Paris , par exemple, l’AILE (Aide à l’installation dans un logement pour les étudiants) est un coup de pouce de 900€ - tout de même - qui permet aux étudiants boursiers résidant dans la capitale de payer un dépôt de garantie, des meubles ou couvrir tout autre besoin. La Région Occitanie a également mis en place une aide à l’hébergement, mais elle ne concerne que les jeunes en apprentissage.
À ce sujet, ceux qui ont choisi la voie de l’apprentissage ou du contrat de professionnalisation peuvent prétendre à d’autres aides. Ainsi Mobili Jeunes, un soutien de 10€ à 100€ mensuels pour le paiement du loyer, se cumule avec les APL, à condition que le revenu perçu ne dépasse pas le SMIC. Action Logement est également susceptible de verser une aide ponctuelle de 1000€ aux moins de 25 ans en formation. Les conditions sont toutefois plus strictes et le dispositif limité à 50 000 jeunes apprentis ou salariés chaque année.