Quitter le nid familial, ce n’est pas si simple !
Quand vient l’heure de quitter le nid familial pour aller étudier loin du cocon qui nous a vu grandir, il est évident que souffle le vent frais de l’indépendance. « Enfin libre ! », se disent même certains, à commencer par tous ceux qui font rimer études avec sorties nocturnes. Cela dit, partir de la maison, c’est aussi apprendre l’autonomie avec tous ses avantages… mais aussi ses contraintes.
Que vous soyez obligé(e) de vous éloigner de vos parents parce que votre école est à des centaines de kilomètres ou que vous préfériez la ville de votre université à des allers-retours quotidiens, une nouvelle vie va s’ouvrir à vous à l’automne. Voici quelques conseils utiles - mais non exhaustifs - pour vous aider à en franchir le seuil.
Se préparer mentalement à la séparation
Etudier loin de chez soi, c’est en quelque sorte un passage en accéléré à l’âge adulte, et par conséquent la perte d’une sécurité procurée jusqu’alors par l’entourage familial. Évidemment, il n’y a pas de règles précises pour passer ce cap, tout dépend de votre caractère, de la relation que vous entretenez avec vos parents, etc. Il peut dans tous les cas y avoir un coup de déprime, même associé à l’exaltation de l’envolée, et carrément le syndrome du nid vide (tristesse, mélancolie et sentiment de solitude) côté parents, surtout si vous êtes le petit dernier ou la petite dernière.
On vous conseille en priorité, les semaines précédents le jour J de vous focaliser sur les aspects positifs de votre nouvelle vie, les études de votre choix, un petit chez-vous que vous aménagerez comme bon vous semble, une vie sociale qui va s’enrichir de nouveaux amis… Et puis encore, les heures de coucher et de lever sans injonction parentale (sans pour autant rater les cours, s’entend), les repas comme on veut quand on veut, les sorties sans autorisation, etc.
N’hésitez pas, encore, à vous renseigner sur votre future ville d’adoption, les coins sympas, les clubs de sports, les meilleures salles de concert, bref ce que vous aimeriez y trouver. Vous vous y sentirez déjà un peu comme chez vous.
Anticiper les questions de vie pratique
Les cartons sont prêts à être remplis, vos vêtements, quelques bouquins, un ou deux souvenirs et pourquoi pas votre doudou. Cela paraît simple, mais il va quand même vous falloir franchir quelques écueils sur la question de la vie pratique. Si ce n’est déjà fait, on ne peut que vous recommander de profiter des dernières semaines à la maison pour apprendre à trier le linge et à faire une machine, à changer une ampoule ou bien encore à vous servir correctement d’un four - ça peut toujours servir.
Un autre maître-mot de l’indépendance est bien l’anticipation. Vous êtes encore chez vos parents, profitez-en pour vous initier aux joies des démarches administratives puisqu’ils sont là pour vous seconder en cas de besoin. Par exemple, appelez vous-même les assureurs pour souscrire un contrat multirisques habitation pour votre futur logement (en comparant les offres). Autre démarche incontournable dès que vous avez signé le bail de votre logement s’il ne s’agit pas d’une résidence universitaire, souscrire un contrat d’électricité, et éventuellement de gaz, à l’avance. Il ne s’agirait pas de déménager dans la pénombre et de vivre ensuite à la bougie ! Idem, d’ailleurs, pour le fournisseur d’accès internet, en somme ce que vous utilisiez largement jusqu’à présent sans même y penser. Le changement d’adresse est une option si vous ne souhaitez pas que tous vos courriers arrivent chez vos parents, mais il peut se faire facilement en ligne.
Enfin, si vous vous apprêtez à emménager dans un logement vide, dressez la liste de ce dont vous aurez besoin, mobilier, linge de maison et autre vaisselle. Renseignez-vous sur les aides financières disponibles, comme le prêt première installation.
Apprendre à gérer son budget
Et oui, on vient bien de parler argent, et ce n’est pas fini ! Acquérir son autonomie passe par une étape incontournable, et qui n’est certainement pas la plus simple : apprendre à gérer son budget, c’est-à-dire à faire avec l’argent dont vous disposerez chaque mois. Il existe bien des applications qui peuvent simplifier l’exercice, mais il n’empêche qu’il faut tout de même en comprendre les bases.
Une fois passés les frais d’installation, calculez les frais fixes que vous aurez à régler chaque mois comme le loyer, les charges (électricité, gaz) et l’assurance habitation. Essayez également d’évaluer ce que l’on appelle les frais courants, c’est-à-dire les abonnements mobiles et internet, les transports en commun, les dépenses de santé (la mutuelle) et bien sûr les courses alimentaires. Ces dernières sont les moins évidentes à appréhender si vous ne comptez pas passer votre vie et vos repas au restaurant universitaire du coin.
L’argent restant sera donc réservé à vos sorties et à vos loisirs. Cela vous semble bien peu ? Rassurez-vous, il y a un autre aspect de la vie étudiante que vous allez apprendre très rapidement : le système D et la débrouille pour réaliser des économies.