Quatre solutions pour se loger pendant son stage
Avec les beaux jours, arrive la période des stages pour bon nombre d’étudiants. Dans le cadre des études ou pendant les vacances d’été, le stage est souvent synonyme de casse-tête pour se loger quand il se déroule loin du domicile parental ou de sa ville étudiante, pour quinze jours, quatre semaines ou deux mois.
Heureusement, il existe des solutions comme les logements temporaires en résidence étudiante, les foyers de jeunes travailleurs, l’hébergement chez l’habitant et la sous-location. Voyons laquelle vous conviendrait le mieux…
Les hébergements temporaires du CROUS et les résidences étudiantes
Entre les mois de mars et d’août, des places se libèrent dans les résidences universitaires. Pour cette raison les CROUS proposent des solutions d’hébergement de courte et de moyenne durée. Un étudiant qui doit passer un concours à l’autre bout de la France et chercher à se loger pour une ou deux nuits, ou bien suivre un stage loin de son lieu d’habitation habituel a donc la possibilité de tenter sa chance. Baptisé Bed&Crous, il s’agit d’un service de réservation en ligne, pour des chambres et des studios tout équipés. Cela se passe sur le site messervices.etudiants.gouv.fr à la rubrique « Trouver un logement », où il est possible de réserver (et de payer), en fonction bien entendu des places disponibles.
Mais il n’y a pas que le CROUS. Les résidences étudiantes privées proposent elles aussi des offres d’hébergement de courte durée, quand certains logements ne sont plus occupés par des étudiants justement partis en stage ou à l’étranger.
Les foyers de jeunes travailleurs
Le logement en foyer de jeunes travailleurs – ou désormais Habitat Jeune - est plutôt destiné aux stages d’au moins un mois, puisque la location est mensuelle (mais très intéressante financièrement). L’Union nationale pour l’habitat des jeunes gère un parc de 44 500 logements, de la chambre au T3, accueillant des jeunes de 16 à 30 ans. En fonction des places disponibles bien sûr, l’un de ces logements peut vous être attribué durant votre période de stage.
En Ile-de-France, il est conseillé de contacter l’Association pour le logement des jeunes travailleurs (ALJT). Pour le reste de la France, le site Habitat Jeune recense l’ensemble des résidences et donc celles de votre ville d’accueil.
Sous-louer oui, mais en toute légalité
La sous-location du logement d’un autre étudiant est une solution, qui exige cependant quelques précautions, pour celui qui laisse son appartement comme pour celui qui l’occupe. La première obligation consiste à obtenir l’accord du propriétaire. Et si un bail n’est pas nécessaire, mieux vaut signer une convention de location. En effet, dans le cas d’une sous-location qui n’est ni autorisée, ni déclarée, l’occupant est tout bonnement considéré comme un squatteur, sans aucun droit et avec donc le risque de pouvoir être mis à la porte du jour au lendemain. Quant au locataire officiel, il reste responsable de dégâts qui pourraient être causés, il devra toujours payer le loyer en cas de défaut de paiement, et risque de perdre le logement pour peu que le propriétaire soit averti.
Question sous-locations, mieux vaut donc faire les choses dans les règles. On pense bien sûr à des plateformes comme Air BnB ou Booking, pour des séjours de courte durée. Autre possibilité, le site Smartrenting, spécialisé dans la sous-location, et mieux encore la sous-location entre étudiants. Seul bémol, cette plateforme n’est pour l’heure présente que dans certaines villes, à savoir Paris, Lyon, Bordeaux, Marseille, Nice et Strasbourg – prochainement Toulouse, Nantes et Lille.
Être logé chez l’habitant
Si vous avez parcouru tous les sites de petites annonces, appelé toutes les résidences universitaires et tous les foyers de jeunes travailleurs de votre ville de stage, mais que vous avez fait chou blanc, ne baissez pas les bras ! Vous pouvez encore envisager le logement chez l’habitant. Plusieurs formules sont en plein développement, à commencer par le couchsurfing : le voyageur est accueilli gracieusement, sans aucune contrepartie financière pour une durée convenue à l’avance. On imagine toutefois que celle-ci ne peut pas s’éterniser.
Autre solution, le logement contre services : une partie d’un appartement ou d’une maison est mise à votre disposition gratuitement. En échange, l’étudiant hébergé rend des services qui peuvent aller du home sitting (ou gardiennage) à de petits travaux de bricolage, de la garde d’enfants au ménage. Le site référent en la matière est ToitChezMoi : on peut y consulter des annonces, mais aussi en déposer. Une autre plateforme, Roomlala offre également ce type de service, avec en plus des formules plus classiques comme la location de chambre chez l’habitant.
Vous êtes vraiment malchanceux, vous ne trouvez aucune solution et craignez de vous retrouver le bec dans l’eau ? On vous donne un dernier tuyau, qui ne vous garantit certes pas une ambiance boîte de nuit : les aumôneries. De nombreuses congrégations religieuses proposent en effet des hébergements temporaires – généralement une chambre – pour un prix intéressant (200€ mensuels en province).